juillet, 19

La France établit des règles temporaires pour maintenir ouvert un marché de 300 millions de dollars pour le CBD

La France établit des règles temporaires pour maintenir ouvert un marché de 300 millions de dollars pour le CBD

Les autorités françaises ont approuvé des directives temporaires qui permettent aux produits CBD d'être déclarés comme compléments alimentaires et de rester sur le marché en attendant l'autorisation dans le cadre du programme de sécurité alimentaire de l'UE.

Cette évolution envoie des signaux positifs aux cultivateurs, producteurs et investisseurs de chanvre CBD soucieux de profiter du marché français du CBD, estimé à 300 millions d'euros.

« Cela renforcera la confiance tout au long de la chaîne de valeur. Même si ce n'est pas une autorisation complète, c'est un pas dans la bonne direction », a déclaré Ludovic Rachou, président de l'Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC), un groupement professionnel qui a travaillé sur les règles, qui ont été approuvées. par le ministère des Finances.

La norme EFSA

Les produits au CBD pourront continuer à être commercialisés cette année s'ils répondent aux critères de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), dont la France fait référence dans les directives provisoires.

L'EFSA, qui est actuellement en train d'examiner les demandes des producteurs européens de CBD en tant que nouvel (ou « nouveau ») aliment, exige que les produits alimentaires contiennent moins de 1 microgramme par kilogramme de poids corporel de THC; toute quantité supérieure à ce niveau est considérée comme un contaminant et est donc interdite d'être incluse dans les formulations de produits. De plus, selon les directives temporaires fixées séparément par les Français, la teneur en CBD des produits individuels ne peut pas dépasser 20 % et la posologie quotidienne est limitée à 50 milligrammes.

Le cadre temporaire en France place la responsabilité du respect de ces exigences sur les distributeurs de CBD.

Dans le cadre du système français des compléments alimentaires, les producteurs n'ont qu'à déclarer leurs intentions d'introduire des produits sur le marché, mais les autorités ont précédemment interdit les produits CBD du système. Cette restriction étant désormais levée, les produits au CBD pourront être déclarés et continuer à être commercialisés en France.

Le processus de l'UE est lent

La réglementation pourrait être prolongée au-delà de la fin de cette année, car l'approbation du plan français pour le CBD par la Commission européenne et les autorisations de produits sous le régime des nouveaux aliments sont pas prévu avant la fin de 2024, a déclaré Rachou.

Les directives temporaires en France limitent les ventes de CBD à la France uniquement. Pour être vendus dans d'autres pays, ces produits doivent être autorisés dans le cadre du processus de sécurité alimentaire de l'EFSA.

L'UIVEC a fait pression sur les autorités gouvernementales et les politiciens pour mettre en place les règles temporaires, plaidant pour "une industrie française des compléments alimentaires forte, responsable et structurée".

Le groupe professionnel a souligné l'absence de problèmes de santé publique liés à la consommation de CBD en Europe, où le CBD est largement disponible depuis cinq ans, et a déclaré qu'il plaidait pour le contrôle de la qualité et la protection des consommateurs dans le cadre temporaire. dispositions qu'il proposait.

Deuxième grand marché de l'UE

Les huiles, teintures, capsules et crèmes topiques au CBD sont largement disponibles sur le marché français depuis plusieurs années, avec des ventes florissantes à la fois en ligne et dans les magasins physiques en l'absence de régulation. Les autorités locales ont parfois réprimé la vente de certains produits CBD dans certaines régions.

La France est le deuxième grand pays européen à autoriser la commercialisation et la vente des produits CBD selon des règles temporaires. Le Royaume-Uni est actuellement en train de trier plus de 12 000 produits CBD dans le cadre du système d'autorisation de l'Agence de sécurité alimentaire du pays, mais a permis aux producteurs de continuer à vendre leurs produits s'ils étaient sur le marché avant le 13 février 2020.